Il y a, dans La Prisonnière de Proust, des circonvolutions de pensées inattendues, introspectives et profondes. Il est vrai que ce roman est un journal intime. Voici celle sur la musique…
«De même que certains êtres sont les derniers témoins d’une forme de vie que la nature a abandonnée, je me demandais si la Musique n’était pas l’exemple unique de ce qu’aurait pu être ─ s’il n’y avait pas eu l’invention du langage, la formation des mots, l’analyse des idées ─ la communication des âmes. Elle est comme une possibilité qui n’a pas eu de suites ; l’humanité s’est engagée dans d’autres voies, celle du langage parlé et écrit.»
La Prisonnière. À la recherche du temps perdu. III [édition de 1983], Gallimard, p. 258
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